Nouvelles violences à Château d'Eau

Le samedi 19 mars 2011, peu après 20 heures, débute une bagarre entre un rabatteur et un groupe de trois ou quatre hommes dont un grand costaud qui paraît régner sur le quartier (il s’agit, semble-t-il, du patron de l’entreprise de vigiles vu dans le reportage de M6) ; à quelques mètres de là une coiffeuse a un échange assez vif avec un salon.

Quelques minutes plus tard, le rabatteur est maîtrisé sans ménagement par trois hommes qui l’isolent sous un porche. La coiffeuse lance des chaises au milieu du salon.

La police arrive environ un quart d’heure après : deux policiers de la Bac dans une voiture banalisée. Très bizarrement, ils ne cherchent pas à séparer les hommes en train de se bagarrer. Le plus costaud (peut-être le chef de l’entreprise de vigiles) parlementent avec eux. Les violences continuent.

Après plusieurs minutes un policier s’enquiert de la situation du rabatteur, qui lui dit quelques mots sur un ton assez véhément. Puis le rabatteur est saisi par deux ou trois hommes qui l’éloignent, manu militari, de la présence policière.

Une autre voiture de police (non banalisée) arrive avec deux policiers. Ils parlementent avec leurs collègues. Le rabatteur est maîtrisé à terre par des hommes sans que les policiers interviennent.

Un quart d’heure après, les deux véhicules de police s’en vont. Les bagarres, cris, vociférations reprennent de plus belle pendant une vingtaine de minutes.

Lors d'une précédente rixe, la police se tenait là aussi bien à l'écart, le temps que cela se calme et que les coiffeurs règlent leurs comptes entre eux.

Ainsi va la vie de quartier à Château d’Eau, une zone où ce n’est plus la police qui fait la police.

Que penser d'un quartier où les règlements de compte ne relèvent plus de l'ordre public ?