lundi 4 juillet 2011

Au sujet de notre rencontre avec le maire : courrier reçu d'un adhérent

Nous publions ci-après le courrier que nous a adressé un adhérent de l’association :

Bonjour,

Je viens de prendre connaissance du compte-rendu de votre rencontre avec le maire et vous en remercie.

Je pense qu’il y a une certaine volonté de la mairie de ne pas s’engager plus avant sur le terrain des solutions à mettre en œuvre ou seulement même à explorer pour mettre un terme à des situations que tout le monde s’accorde à trouver inacceptables.

Il semble que l’on veuille s’en tenir aux seules dispositions prises jusqu’alors qui, bien qu’ayant apporté une certaine amélioration, se révèlent chaque jour un peu plus insuffisantes.
Chaque jour, en effet, on peut constater que les incivilités, irrégularités et illégalités gagnent ou regagnent du terrain au mépris de la sécurité, de la santé et de la salubrité publiques. Parmi les nouveautés, il y a désormais des vendeuses de nourriture préparée et boissons fraîches assises à la sortie du métro, près de la poste jusqu’à la nuit. De plus, la rue est de plus en plus fréquentée la nuit par des personnes isolées ou en petits groupes qui semblent guetter ou attendre les clients ! Enfin le rabattage pour les salons est loin d’avoir disparu !

Que les autorités publiques, élues ou nommées, refusent ou omettent, si j’ai bien compris votre compte-rendu, en toute connaissance de cause, de mettre en œuvre les mesures qui s’imposent n’est pas admissible. Faut-il attendre passivement que la rue du Château d’Eau devienne un no man’s land où la police n’osera bientôt même plus se présenter ? Peut-on se satisfaire d’une position selon laquelle la situation de certains quartiers comme Barbès et la Goutte d’Or serait pire que celle nous connaissons ? Ne peut-on pas responsabiliser les salons pour la saleté qu’ils engendrent : n’est-il pas contraire à la sécurité publique d’avoir autant de monde en même temps dans un salon et n’est-il pas contraire à la salubrité publique que les salons ne ramassent pas les cheveux coupés dans les salons au fur et à mesure, ce qui éviterait qu’ils soient "transportés" dans la rue ?

À Rio de Janeiro, au Brésil, certains quartiers étaient totalement interdits à la police et les caïds de la drogue faisaient régner leur loi depuis de longues années. Grâce à une volonté affirmée des autorités, fédérales et locales, le "terrain" a été repris et signe de cette reconquête, le drapeau brésilien flotte depuis novembre 2010 au sommet des "collines pacifiées" (c’est le terme exact affiché dans les documents officiels). Faudra-t-il en arriver là ?

Si la voie de la concertation avec les commerçants et les autorités n’est pas possible, ne faut-il pas envisager la voie judiciaire?

G.L.

1 commentaire:

  1. Habitant depuis peu de temps au numéro 60 rue du Château d'Eau, je constate que cet immeuble est en plein coeur d'une zone de non droit. Le code d'accès au hall d'entrée est connu de tous les rabateurs de la rue utilisent ce lieux privé comme urinoir public.
    Cet espace est également temporairement transformé en salon de coiffure illicite, lieu de traffic de produits capillaires, contrefaçons
    vestimentaires, et autres drogues. Les habitants sont résignés et doivent fermer les yeux, voir baisser les yeux, quand ils croisent les individus qui imposent leur loi sur cet espace privé. Les habitants,
    femmes et enfants, subissent et souffrent quotidiennement de devoir
    franchir le seuil de la porte cochère pendant que ces messieurs urinent le produit des boissons consommées devant les salons de coiffure qui les rétribuent comme «agents commerciaux».
    Est-il concevable q'un tel état de délabrement saniraire soit impunément imposé aux habitants d'un immeuble situé à quelques
    encablures de la mairie.

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