Les
potelets de la discorde
Rue du Château d’Eau 75010
Rue du Château d’Eau 75010
Alléluia ! Enfin notre première petite
victoire pour le partage de l’espace public et le mieux vivre ensemble. C’était
au début du mois de novembre.
Tout débute bien avant la création de
l’association Stop aux Nuisances 10. Parmi les fondateurs, certains étaient
déjà actifs au sein de la Commission Urbanisme, où l’on débattait de la
pertinence d’élargir le trottoir nord de la rue du Château d’Eau (entre le
boulevard de Strasbourg et la rue du Faubourg Saint-Martin).
Il faut se souvenir de cette portion
de la rue du Château d’Eau à cette époque : des voitures en stationnement
entre lesquelles les hommes déversaient leur urine, sans oublier les canettes
de bières et sodas, les papiers gras.
Un avis favorable à l’élargissement du
trottoir avait été émis, à condition que soit respecté l’espace public pour le
bien de tous. Nous avions identifié les problèmes à résoudre : une
circulation en toute sécurité des piétons, notamment les mamans avec leur
poussette ; une piste cyclable sûre et sans entrave.
Les travaux achevés, nous constations
que le bateau devant la porte cochère du n°62 était rapidement devenu le
parking d’un « service voiturier » pour les clients des salons de
coiffure (cf. l’article du 4 février 2011 publié sur le site de l’association).
Toute la rue était bordée de potelets sauf le bateau du n°62, bizarrement
oublié !
Tous les après-midis, il fallait
descendre sur la chaussée pour contourner la voiture en infraction et faire
attention à ne pas se faire renverser.
Près de 250 000 € de travaux pour
élargir le trottoir et quotidiennement une voiture réduisant à néant les
bénéfices de cet élargissement. Où était la cohérence ?
Dès ses premières réunions avec Rémi
Féraud, Stop aux Nuisances 10 signale ce problème ainsi que l’occupation
permanente de la piste cyclable. Pendant trois ans, tous les arguments nous ont
été assénés en mairie et au commissariat. C’était du ressort de la copropriété
du n°62, ou bien de la voirie, ou bien encore de la verbalisation.
Bref, nous étions baladés et rien ne
bougeait.
Il aura fallu un changement récent
d’attitude de la mairie pour que la situation s’améliore. Par miracle, les
obstacles se sont tout d’un coup évanouis. Ce qui n’était pas possible hier,
l’est aujourd’hui. Serait-ce le résultat du lobbying de l’association plus
intense et ciblé sur quelques personnes en mairie, en contournant les réunions
avec Rémi Féraud ?
Nous ne pouvons que nous réjouir que
les services de la voierie aient installé 2 potelets amovibles, mais bloqués
par des cadenas empêchant le stationnement sur le bateau.
Que de temps perdu, d’énervements, de
stress, de risques d’accidents auraient pu être épargnés si notre revendication
avait été entendue plus rapidement. Le trottoir est désormais libre, sans
entraves et tout le monde paraît content, même les coiffeurs !
Personne ne conteste les bienfaits de
cet élargissement du trottoir à l’actif d’Élise Fajgeles, conseillère municipale
et adjointe au maire Rémi Féraud. Cependant, une meilleure écoute de leur part
il y a 3 ans aurait évité une perte d’énergie sans commune mesure avec le
résultat : la simple installation de 2 potelets a pris un quart d’heure.
Reste le problème de la piste
cyclable, baptisée par ses pratiquants : « la piste de
l’enfer ».