vendredi 10 janvier 2014

La multiplication des bars continue au Faubourg Saint-Denis


Nous sommes un dimanche, le 23 décembre 2012. Pourtant des ouvriers s’affairent dans une boutique au 74-76 rue du Faubourg Saint-Denis.

Une ancienne boucherie est en train de devenir un bar ou un restaurant, un comptoir est déjà en place (voir photos). Un an auparavant, la quincaillerie voisine subissait le même sort, convertie en bar restaurant.

Depuis, d’autres lieux ont ouvert. À l’angle de la rue du Château d’Eau et de la rue du Faubourg Saint-Denis, à l’emplacement de l’ancienne agence de voyages Mondiale, un grand bar restaurant ouvrira ses portes dans les prochains mois.

Deux grands groupes propriétaires de hauts lieux de la nuit parisienne ont jeté leur dévolu sur le Faubourg Saint-Denis et sur la rue de Paradis. Des indépendants leur emboîtent le pas.

Il y a de l’argent à se faire et peu importe le sommeil perturbé des habitants. Quant au sommeil de ces investisseurs, installés bien au chaud sous leur couette dans leurs beaux appartements, il y a fort à parier qu’il n’est point troublé.

Bien sûr, la mairie et la préfecture de police regretteront par la suite ces nouvelles transformations. Les responsables ne peuvent pourtant les ignorer, car les débits de boissons – comme les restaurants – doivent être déclarés en préfecture, au minimum 15 jours avant leur ouverture.

Des questions doivent être posées à la mairie et à la préfecture :

Comment des établissements obtiennent-ils la translation (changement de lieu d’exploitation) de la licence IV, qui permet de vendre tout type d’alcool ?


La préfecture de police fait-elle respecter l’arrêté sur les zones protégées ?

En effet, selon l’arrêté n°72-1675 du 29 avril 1972, un débit de boisson ne peut s’installer à moins de 75 m d’un autre débit de boisson de même catégorie.

À Marseille, Aix-en-Provence, Arles, des arrêtés préfectoraux spécifiques limitent la concentration de débits de boisson, autrement dit la création de « rues de la soif » comme la rue du Faubourg Saint-Denis est en passe de devenir.

Malgré les nuisances reconnues par la mairie et sanctionnées par la préfecture de police, comment tous ces établissements peuvent-ils encore obtenir des droits de terrasse auprès des services de la mairie ?
Malgré l’étroitesse du trottoir au 74-76 rue du Faubourg Saint-Denis, la quincaillerie et son voisin ont obtenu un droit de terrasse pour quelques tables.

L’association souhaite que Madame la Députée Seyba Dagoma, élue de notre circonscription et Monsieur Rémi Féraud, maire du 10ème arrondissement, interviennent rapidement auprès de la préfecture de police afin que celle-ci fasse respecter l’arrêté préfectoral n°72-1675 du 29 avril 1972 limitant la concentration d’établissements avec licence IV.






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