Nous sommes un dimanche, le 23 décembre 2012. Pourtant des ouvriers s’affairent dans une boutique au 74-76 rue du Faubourg Saint-Denis.
Une ancienne
boucherie est en train de devenir un bar ou un restaurant, un comptoir est déjà
en place (voir photos). Un an auparavant, la quincaillerie voisine subissait le
même sort, convertie en bar restaurant.
Depuis,
d’autres lieux ont ouvert. À l’angle de la rue du Château d’Eau et de la rue du
Faubourg Saint-Denis, à l’emplacement de l’ancienne agence de voyages Mondiale,
un grand bar restaurant ouvrira ses portes dans les prochains mois.
Deux grands
groupes propriétaires de hauts lieux de la nuit parisienne ont jeté leur dévolu
sur le Faubourg Saint-Denis et sur la rue de Paradis. Des indépendants leur
emboîtent le pas.
Il y a de
l’argent à se faire et peu importe le sommeil perturbé des habitants. Quant au
sommeil de ces investisseurs, installés bien au chaud sous leur couette dans
leurs beaux appartements, il y a fort à parier qu’il n’est point troublé.
Bien sûr, la
mairie et la préfecture de police regretteront par la suite ces nouvelles
transformations. Les responsables ne peuvent pourtant les ignorer, car les
débits de boissons – comme les restaurants – doivent être déclarés en
préfecture, au minimum 15 jours avant leur ouverture.
Des questions
doivent être posées à la mairie et à la préfecture :
Comment des établissements obtiennent-ils la translation
(changement de lieu d’exploitation) de la licence IV, qui permet de vendre tout
type d’alcool ?
La préfecture de police fait-elle respecter l’arrêté
sur les zones protégées ?
En effet, selon l’arrêté n°72-1675 du 29 avril 1972, un
débit de boisson ne peut s’installer à moins de 75 m d’un autre débit de
boisson de même catégorie.
À Marseille,
Aix-en-Provence, Arles, des arrêtés préfectoraux spécifiques limitent la
concentration de débits de boisson, autrement dit la création de « rues de
la soif » comme la rue du Faubourg Saint-Denis est en passe de devenir.
Malgré les nuisances reconnues par la mairie et
sanctionnées par la préfecture de police, comment tous ces établissements
peuvent-ils encore obtenir des droits de terrasse auprès des services de la
mairie ?
Malgré l’étroitesse du trottoir au 74-76 rue du
Faubourg Saint-Denis, la quincaillerie et son voisin ont obtenu un droit de terrasse
pour quelques tables.
L’association
souhaite que Madame la Députée Seyba Dagoma, élue de notre circonscription et
Monsieur Rémi Féraud, maire du 10ème arrondissement, interviennent
rapidement auprès de la préfecture de police afin que celle-ci fasse respecter
l’arrêté préfectoral n°72-1675 du 29 avril 1972 limitant la concentration
d’établissements avec licence IV.
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