samedi 10 novembre 2012

Réunion avec Seybah Dagoma, députée du Xème, le 19 octobre

L'association a demandé à rencontrer Madame Seybah Dagoma qui nous a reçus, en compagnie de son attaché parlementaire, à sa permanence le vendredi 19 octobre 2012.

Sujet : la problématique de la monoactivité coiffure/onglerie et ses répercussions néfastes sur le quartier.


A notre question d'entrée sur son point de vue concernant l’état de notre quartier, la députée nous dit : « la situation est dramatique ».

Elle nous rappelle qu'elle n'a plus de responsabilités au sein de la mairie de Paris et que son action se fait sur le plan législatif, mais qu'elle peut aussi, suite aux demandes des habitants, interpeller les membres du gouvernement lors des séances habituelles.

Points abordés et réponses de la députée :

Le problème de salubrité et les risques en matière de santé publique
(qualité de l’air notamment) dus au non respect, de la part des salons, des règles élémentaires d’hygiène (propreté, ventilation etc.) et à l’utilisation non conforme de produits toxiques (solvants, produits chimiques utilisés en coiffure..).
La députée nous répond qu'elle va :
- demander au Maire du 10eme de procéder à des relevés d’air aux abords des salons pour mesurer la qualité de l’air et la présence de produits toxiques / nocifs ;
- alerter le préfet de Paris, avec lequel une réunion est prévue bientôt, pour demander des contrôles plus fréquents en matière de respect des règles et normes ;
- intervenir pour demander à l’inspection de travail de procéder à des contrôles sur l'hygiène et la sécurité du travail
.

Le problème de la saleté des rues, notamment par les cheveux en provenance des salons. L’association fait une proposition : taxer les salons de coiffure dans ce secteur pour le surcoût qu’ils génèrent en matière de nettoyage (nécessité de plusieurs passages par jour).
- Elle va proposer une augmentation du prix des contraventions (35 € actuellement) qu’elle juge peu dissuasif. Pas de réponse à notre proposition de taxe supplémentaire pour le nettoyage.

L’évolution du commerce dans le quartier,
qui tend clairement vers une extension de la monoactivité dédiée à la coiffure/onglerie et vente de cosmétiques capillaires, en remplacement d'une autre monoactivité, celle des grossistes en vêtements, notamment rue du Faubourg Saint-Martin.
L’association demande à la députée si elle peut agir pour que la loi du 2 août 2005, prévoyant notamment le droit de préemption des communes sur les fonds artisanaux, les fonds de commerce et les baux commerciaux, et dont le décret a été signé récemment, puisse être mise en application dans notre secteur. Il serait ainsi désigné comme périmètre de sauvegarde, ce qui permettrait à la mairie d’acheter des fonds de commerce ou des baux, et non seulement des murs comme c’est le cas actuellement. Nous lui proposons d’agir pour améliorer la loi en ciblant les préemptions des baux commerciaux dans les périmètres définis par la ville dans le cadres des « Vital quartier » ce qui en réduirait le coût qui constitue un frein à son application.
- La députée nous dit qu'il semble y avoir des difficultés d'application dans les grandes villes, que c'est un point qu'elle souhaite approfondir, et qu’il y a un groupe de maires qui travaillent déjà sur le sujet. Elle va reviendra vers nous sur ce point, qui est clairement dans son domaine d’action.

Monoactivité dans des immeubles de la RIVP 
L'association porte à sa connaissance la lettre envoyée au président de la RIVP (son suppléant) lui demandant de cesser de supporter la monoactivité du quartier. Actuellement, en effet, plusieurs salons et grossistes de vêtements sont installés dans les rez-de-chaussée de immeubles de la RIVP. La réponse reçue avait été très laconique.
- elle nous demande de lui transmettre notre lettre et la réponse (ce que nous avons fait depuis).

Prostitution et alcoolisme
La députée nous dit son inquiétude sur la prostitution dans le quartier qui constitue une sorte d'esclavage, et sur l'augmentation de l'alcoolisme des jeunes, sujets sur lesquels elle se penche actuellement.

En conclusion elle nous indique qu'elle nous recontactera ultérieurement pour donner suite aux différents points abordés lors de cette entrevue.

4 commentaires:

  1. Prostitution et drogue,

    Notre copropriété située rue du Chateau d'Eau, a dû faire changer le système d'entrée dans l'immeuble et faire fermer les WC communs de la cour intérieure: le code ayant circulé, le hall de l'immeuble connaissait des va-et-vient permanents liés à la prostitution (dans les toilettes) et à la drogue (dans la cour intérieure). Le système actuellement en place a été onéreux (appel direct sur téléphone des résidents), mais semble efficace.
    Toutefois il arrive encore que les rabatteurs de la rue se glisse derrière un visiteur pour venir...uriner dans le hall!

    RépondreSupprimer
  2. A lire un tel témoignage, comment supporter d'être traités de racistes parce que nous dénonçons les graves problèmes générés par l'activité commerciale coiffure-onglerie afro du quartier Château d'Eau ? Faut-il que chaque co-propriété concernée trouve elle-même des solutions aux problèmes de prostitution, de drogue et de rabattage ? La défaillance des pouvoirs publics dans le quartier saute aux yeux !

    RépondreSupprimer
  3. nos élus se contrefoutent du quartier

    RépondreSupprimer
  4. Là où je suis en accord avec vous c'est que nos élus se contrefoutent de leurs habitants, ils sont uniquement interessés par la communication , le politiquement correct et ont investi Mme Dagoma au titre des minorités visibles: femme et d'origine étrangère coup de communication assurée. Les résultats concrets de l'action de ces élus pour la population sont loin d'être leur préocupation première . Nous pouvons le déplorer tous les jours sur le terrain...

    RépondreSupprimer