Cette réunion d'échange était organisée par la mairie avec la présence du Maire
M. Rémi Féraud et du commissaire du 10ème M. Gilbert Grinstein suite à la rencontre du maire, le 21 septembre, avec des habitants du faubourg Saint Denis qui lui ont remis une pétition sur propreté, insécurité, tapage nocturne...
Présence importante des habitants de ce quartier (une soixantaine) malgré l'heure peu commode pour beaucoup. Ils expriment ce qu'ils subissent et leur inquiétude sur l'évolution de leur quartier :
- une personne agressée 4 fois
- trafic de drogue ; pénètrent dans les immeubles ;
- nuisance sonore nocturne jusqu'à une heure avancée ; état d'ébriété ; bouteilles brisées ; bagarres ; une personne a eu la gorge tranchée ;
- urine contre les magasins ; même avant la soirée ;
- la prostitution (compté jusqu'à 35 prostituées) ;
- un nouvel habitant découvre jour après jour, nuit après nuit, les façons de vivre débridées, l'absence de respect, l'alcool, le manque d'hygiène ;
- une personne braquée à l'arme blanche vers 22h ; les prostituées aussi se font braquer ;
- une habitante a préféré quitter le quartier ;
- un gardien d'immeuble menacé par des dealers de venir "reprendre leur territoire" ;
- commerces qui déclinent ; une commerçante n'a pu garder sa caissière plus de 3 mois, elle ne voulait pas rester dans ce quartier ;
- débordement des terrasses et nuisance sonore une personne de la rue des Petites Écuries a dû vivre l'été les fenêtres fermées ;
- inquiétude sur les travaux en cours dans l'ancien établissement "Les Étoiles" 61 rue du Château d'Eau (signalés par un adhérent de notre association) et crainte de l'augmentation du monde dans cette rue le soir.
Le commissaire
Il fait le même constat. Ce quartier représente 40% des appels reçus par le commissariat du 10ème.
Selon lui, la monoactivité coiffure est la source principale de la majeure partie des problèmes, réduire cette activité entraînera une réduction des incivilités.
La police a fait des actions. Les rabatteurs ont été repoussés du métro.
Un travail est fait sur le travail dissimulé. Quelques grosses opérations ont été organisées : travail en profondeur sur quelques salons. 2 étaient en règle et 4, en infraction, feront l'objet d'une fermeture administrative. Des renforts ont été demandés pour accélérer ces contrôles. Il devrait y avoir une opération par mois.
Concernant la prostitution la police ne peut lutter que contre le racolage. Il y a de nombreuses affaires.
Des renforts ont été obtenus depuis quelques semaines. Il y a tous les jours des opérations sur gare du Nord et dans le quartier.
Des verbalisation intensives ont été menées contre les poubelles qui séjournaient dans la rue et qui servaient pour les jeux.
La consommation d'alcool est interdite sur la voie publique dès 16h et la vente à partir de 22h30. La contravention pour vente au delà de cette heure est de 35€, non aggravée en cas de récidive. Le commerce n'est pas fermé sauf si trouble à l'ordre public.
Pour le débordement des terrasses, il est difficile de faire la différence entre les consommateurs en extérieur devant les bars, et les clients qui sont juste sortis fumer mais ont leur place à l'intérieur. Il y aura quelques fermeture d'ici quelques semaines.
Il confirme que la police se déplace en cas de tapage nocturne, si un véhicule est disponible.
Il constate que beaucoup d'incivilité sont dues à un gros problème d'éducation. Et sont souvent le fait de personnes qui ont passé l'âge qu'on fasse leur éducation.
Le maire
Il dit que les pétitions ne concernent pas que les problèmes d'urine mais reflètent un sentiment d'insécurité.
Il reconnait que la plupart de ces problèmes sont la conséquence de la monoactivité et des interférences qui se créent : vente de cannabis aux clients des bars. S'il y a du crack, c'est une extension de Stalingrad.
Les fermetures administratives vont tomber "mais imaginez ce qui va se dire". Il dit que les gens veulent faire la fête , mais pas que cela se passe devant chez eux.
Concernant les jeux de cartes 25 copropriétés ont été verbalisées pour des poubelles non rentrées.
Des actions sont faites sur les épiceries.
La personne qui a eu la gorge tranchée n'a pas porté plainte.
"Les Étoiles", rue du Château d'Eau a été vendu à un organisateur de spectacles. Non ce ne sera pas une boite de nuit comme une personne le craint. Il conseille de se méfier des rumeurs. Le commissaire dit qu'il n'y aura pas d'autorisation de nuit, qu'il n'est pas question d'en donner.
Enfin le maire annonce qu'il a obtenu qu'un cloutage de l'emprise autorisée des terrasses soit réalisé. Cela pourrait constituer une sorte de "pression sociale" en mettant en évidence le non respect.
Il propose une réunion d'avant-été pour faire un bilan des actions lancées.
Point de vue de l'association
C'est la première fois que nous entendons le maire reconnaître que la monoactivité est la source des multiples problèmes de nos quartiers. Lors de nos premiers rendez-vous, il y a un an et demi, il avait été jusqu’à considérer que la présence des salons de coiffure était plutôt un atout pour nos quartiers, allant même jusqu’à nous dire que grâce à cette activité ils étaient connus jusqu’aux USA.
En ce qui concerne "Les Étoiles" l’association a mené son enquête auprès des services en charge de l’attribution des permis de construire qui sont validés par la Mairie du 10ème. Il apparaît diverses informations qui permettent de remettre en cause les propos de M. Rémi Ferraud :
- une première demande à été déposée le 10 novembre 2011 pour la transformation du lieu en salle de concert. La demande est déposée par Monsieur Adrien Samsam Bakhtiari. Cette figure des nuits parisiennes possède la concession d’exploitation de la célèbre boite nuit ultra branchée sous le pont Alexandre III, le Show Case et, plus près de nous, un autre lieu branché « La Fidélité ».
- le 12 janvier 2012, une autre demande est déposée, au même nom, mais cette fois-ci la salle de concert disparaît au profit d’un réaménagement d’une salle en cabaret/café-concert. Ce changement n’est pas anodin car il permet, il y a fort à parier, de faire une demande d’ouverture de nuit alors que dans le cas d’une salle de concert elle est accordé ponctuellement. D’autre part, le permis de construire fait état d’une grille férronnée et d’un porche faubourien. Ce qui ressemble plutôt à une entrée de boite de nuit.
Le commissaire a dit qu'il donnerait un avis défavorable, malheureusement, son avis n’est que consultatif et dépend exclusivement des services de la Préfecture.
Nous comptons alerter la Préfecture et demander à M. Rémi Féraud des précisions sur ce dossier dont il ne peut ignorer la réelle teneur contrairement à ce qu’il a affirmé sur un ton ironique à nos adhérents.
Présence importante des habitants de ce quartier (une soixantaine) malgré l'heure peu commode pour beaucoup. Ils expriment ce qu'ils subissent et leur inquiétude sur l'évolution de leur quartier :
- une personne agressée 4 fois
- trafic de drogue ; pénètrent dans les immeubles ;
- nuisance sonore nocturne jusqu'à une heure avancée ; état d'ébriété ; bouteilles brisées ; bagarres ; une personne a eu la gorge tranchée ;
- urine contre les magasins ; même avant la soirée ;
- la prostitution (compté jusqu'à 35 prostituées) ;
- un nouvel habitant découvre jour après jour, nuit après nuit, les façons de vivre débridées, l'absence de respect, l'alcool, le manque d'hygiène ;
- une personne braquée à l'arme blanche vers 22h ; les prostituées aussi se font braquer ;
- une habitante a préféré quitter le quartier ;
- un gardien d'immeuble menacé par des dealers de venir "reprendre leur territoire" ;
- commerces qui déclinent ; une commerçante n'a pu garder sa caissière plus de 3 mois, elle ne voulait pas rester dans ce quartier ;
- débordement des terrasses et nuisance sonore une personne de la rue des Petites Écuries a dû vivre l'été les fenêtres fermées ;
- inquiétude sur les travaux en cours dans l'ancien établissement "Les Étoiles" 61 rue du Château d'Eau (signalés par un adhérent de notre association) et crainte de l'augmentation du monde dans cette rue le soir.
Le commissaire
Il fait le même constat. Ce quartier représente 40% des appels reçus par le commissariat du 10ème.
Selon lui, la monoactivité coiffure est la source principale de la majeure partie des problèmes, réduire cette activité entraînera une réduction des incivilités.
La police a fait des actions. Les rabatteurs ont été repoussés du métro.
Un travail est fait sur le travail dissimulé. Quelques grosses opérations ont été organisées : travail en profondeur sur quelques salons. 2 étaient en règle et 4, en infraction, feront l'objet d'une fermeture administrative. Des renforts ont été demandés pour accélérer ces contrôles. Il devrait y avoir une opération par mois.
Concernant la prostitution la police ne peut lutter que contre le racolage. Il y a de nombreuses affaires.
Des renforts ont été obtenus depuis quelques semaines. Il y a tous les jours des opérations sur gare du Nord et dans le quartier.
Des verbalisation intensives ont été menées contre les poubelles qui séjournaient dans la rue et qui servaient pour les jeux.
La consommation d'alcool est interdite sur la voie publique dès 16h et la vente à partir de 22h30. La contravention pour vente au delà de cette heure est de 35€, non aggravée en cas de récidive. Le commerce n'est pas fermé sauf si trouble à l'ordre public.
Pour le débordement des terrasses, il est difficile de faire la différence entre les consommateurs en extérieur devant les bars, et les clients qui sont juste sortis fumer mais ont leur place à l'intérieur. Il y aura quelques fermeture d'ici quelques semaines.
Il confirme que la police se déplace en cas de tapage nocturne, si un véhicule est disponible.
Il constate que beaucoup d'incivilité sont dues à un gros problème d'éducation. Et sont souvent le fait de personnes qui ont passé l'âge qu'on fasse leur éducation.
Le maire
Il dit que les pétitions ne concernent pas que les problèmes d'urine mais reflètent un sentiment d'insécurité.
Il reconnait que la plupart de ces problèmes sont la conséquence de la monoactivité et des interférences qui se créent : vente de cannabis aux clients des bars. S'il y a du crack, c'est une extension de Stalingrad.
Les fermetures administratives vont tomber "mais imaginez ce qui va se dire". Il dit que les gens veulent faire la fête , mais pas que cela se passe devant chez eux.
Concernant les jeux de cartes 25 copropriétés ont été verbalisées pour des poubelles non rentrées.
Des actions sont faites sur les épiceries.
La personne qui a eu la gorge tranchée n'a pas porté plainte.
"Les Étoiles", rue du Château d'Eau a été vendu à un organisateur de spectacles. Non ce ne sera pas une boite de nuit comme une personne le craint. Il conseille de se méfier des rumeurs. Le commissaire dit qu'il n'y aura pas d'autorisation de nuit, qu'il n'est pas question d'en donner.
Enfin le maire annonce qu'il a obtenu qu'un cloutage de l'emprise autorisée des terrasses soit réalisé. Cela pourrait constituer une sorte de "pression sociale" en mettant en évidence le non respect.
Il propose une réunion d'avant-été pour faire un bilan des actions lancées.
Point de vue de l'association
C'est la première fois que nous entendons le maire reconnaître que la monoactivité est la source des multiples problèmes de nos quartiers. Lors de nos premiers rendez-vous, il y a un an et demi, il avait été jusqu’à considérer que la présence des salons de coiffure était plutôt un atout pour nos quartiers, allant même jusqu’à nous dire que grâce à cette activité ils étaient connus jusqu’aux USA.
En ce qui concerne "Les Étoiles" l’association a mené son enquête auprès des services en charge de l’attribution des permis de construire qui sont validés par la Mairie du 10ème. Il apparaît diverses informations qui permettent de remettre en cause les propos de M. Rémi Ferraud :
- une première demande à été déposée le 10 novembre 2011 pour la transformation du lieu en salle de concert. La demande est déposée par Monsieur Adrien Samsam Bakhtiari. Cette figure des nuits parisiennes possède la concession d’exploitation de la célèbre boite nuit ultra branchée sous le pont Alexandre III, le Show Case et, plus près de nous, un autre lieu branché « La Fidélité ».
- le 12 janvier 2012, une autre demande est déposée, au même nom, mais cette fois-ci la salle de concert disparaît au profit d’un réaménagement d’une salle en cabaret/café-concert. Ce changement n’est pas anodin car il permet, il y a fort à parier, de faire une demande d’ouverture de nuit alors que dans le cas d’une salle de concert elle est accordé ponctuellement. D’autre part, le permis de construire fait état d’une grille férronnée et d’un porche faubourien. Ce qui ressemble plutôt à une entrée de boite de nuit.
Le commissaire a dit qu'il donnerait un avis défavorable, malheureusement, son avis n’est que consultatif et dépend exclusivement des services de la Préfecture.
Nous comptons alerter la Préfecture et demander à M. Rémi Féraud des précisions sur ce dossier dont il ne peut ignorer la réelle teneur contrairement à ce qu’il a affirmé sur un ton ironique à nos adhérents.
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