Réunion du 25 septembre 2013
Pour la
première fois, l’association Stop aux Nuisances 10 est conviée à assister à une
réunion en mairie, entre Monsieur Rémi Féraud et le commissaire Gilbert
Grinstein, d’une part ; l’association des gérants de salons de coiffure
(ASBACE), d’autre part.
Au total,
une vingtaine de gérants sont présents sur les bancs de la salle des fêtes le
mercredi 25 septembre en fin de matinée. Ce fut très instructif…
Après sa
présentation de la situation, guère flatteuse pour les gérants, égrenant les
nuisances que notre association n’a de cesse de rappeler en public ou en
réunion avec les élus, Monsieur Féraud se satisfait néanmoins de ces rencontres
annuelles – comme un point positif à l’actif de sa politique.
Puis
intervient le commissaire Grinstein. Cette fois-ci le discours est beaucoup
plus ferme, bien que plaintif dans un premier temps : « Il n’est pas normal qu’il faille à chaque
fois une compagnie de CRS pour intervenir dans le quartier. Je vous demande de
faire passer le message auprès des autres gérants ».
Il
enchaîne ensuite sur ce qui est la véritable surprise de cette réunion : l’annonce de la
création d’une cellule de travail chargée d’enquêter sur l’activité de tous les
salons sans exception. Silence dans les rangs.
Cette
annonce provoque très vite une certaine nervosité parmi les gérants. En effet,
cette fois-ci, ils craignent que cette cellule ne jette de la suspicion sur
leur activité, alors que la majorité d’entre eux se disent en règle avec la
loi.
À ces
propos, le commissaire répond un brun narquois : « Alors, vous n’avez rien à craindre et ceux
qui ne respectent pas la loi, je les invite rapidement à se mettre en
conformité. »
Le président d’ASBACE s’adresse alors
directement au représentant de Stop aux Nuisances 10 pour démontrer que
l’association n’a aucune raison légitime de se plaindre, car l’ASBACE ne cesse
d’intervenir pour améliorer la vie du quartier.
Le
discours de l’association des gérants est donc toujours le même : « On fait ce qu’on peut » ;
« Les habitants ne comprennent rien
à notre activité ».
L’association
reprend alors une à une les nuisances citées précédemment par Rémi Féraud.
Peine perdue : tout juste s’ils entendent notre exaspération. Nous serions
en quelque sorte de mauvaise foi.
À la
sortie de la réunion, la création de cette « cellule de travail »
annoncée par le commissaire Grinstein est sur toutes les lèvres. Attendons de
voir !
Le ton
employé par le maire et un membre des forces de police présent dans la salle
nous laisse perplexe.
****
Ce que nous pensons de cette réunion
Rémi
Ferraud est dans son registre habituel : on fait le bilan ; on est
dans le constat ; pas fameux au demeurant ; puis on compte sur vous
(les gérants) pour changer l’image du quartier.
On ne peut
pas dire que le discours du maire depuis 6 ans ait produit de réels
changements. Il évoque toujours la bouche de métro libérée des rabatteurs. Mais
il se garde bien de dire que le ménage est réalisé par un molosse payé par
l’ASBACE, que le problème est rejeté à tous les angles du carrefour, voire au
métro Strasbourg-Saint-Denis.
Le
rabattage est interdit. Le « zéro tolérance » affirmé lors d’une
interview en 2011 pour un magazine de M6 sur les salons de coiffure ne résiste
pas à l’épreuve des faits.
Bref, on
avait l’impression d’assister à une réunion de fin d’année entre profs et
élèves où l’on décerne les bons et les mauvais points et en guise de
conclusion, le prof demande à ses élèves de faire plus d’efforts.
Pour avoir
assisté à une réunion en mairie concernant les bars de la rue du Faubourg
Saint-Denis, nous constatons que le ton était différent vis-à-vis des
tenanciers. Le discours était plus ferme et fut suivi de fermetures
administratives. Avec les coiffeurs, le ton était très gentillet.
Quant au
commissaire, il avoue que jusqu’à présent il n’avait pas les moyens de
contrôler l’activité des salons. À présent, grâce à sa cellule, les gérants ont
intérêt à se mettre en règle ! Autant dire que si la cellule ne produit
rien de concret, les gérants vont se gondoler à souhait. Le pompon pour
l’intervenante des forces de police du 10ème qui s’adresse aux
gérants en leur disant qu’il y a du relâchement dans l’effort et qu’ils peuvent
mieux faire…
Bref, la politique du
constat et des incantations n’est plus à la hauteur de l’exaspération des
habitants des quartiers Château d’Eau et porte Saint-Martin. Ils
attendent depuis 6 ans une attitude plus frontale, véritablement ancrée dans la
réalité, concernant les nuisances de la monoactivité coiffure.
Nous
proposons que le maire Rémi Féraud pourvoie auprès des autorités compétentes à
la publication de 2 arrêtés municipaux et qu’il se donne les moyens de les
faire respecter.
Interdiction
du racolage sur l’espace publique.
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